L’énergie solidaire, quand on l’a, c’est pour la vie. Qui en douterait n’a qu’à rencontrer Iban Régnier, 47 ans, fondateur de Surfeurs Solidaires, et déjà 17 ans de voyage au long cours à transporter du matos en contrées sans fortune (mais non sans vagues), à trouver d’autres colporteurs et colporteuses, à nouer de la convivialité internationale, à tempérer de l’avidité locale, à orchestrer de la mobilité d’équipe pour autant d’équipes mobiles agissant là où conduisent le voyage et la rencontre, là où le surf devient alors une affaire pour tous.

Bodyboardeur passé au surf, Iban profite d’habiter Bayonne pour surfer tous les spots de la Côte basque avec la diplomatie du sourire et des rencontres propices, autant de vagues exquises surfées aussi avec expertise. Guide touristique sur le territoire au titre de son métier officiel et rémunérateur, Iban est aussi un agitateur de culture avec des concerts insolites de haut vol, sous la tutelle de sa seconde armure associative, Bastringue. Autant dire que ce père de famille a non seulement le cœur enchanté mais la musique qui dépote. Du reste, donnez-lui un micro, il peut aussi bien mettre le bastringue dans les oreilles de la salle que ravir la salle à la solidarité de son bastringue. Energie ébouriffante, captivante, Iban privilégie la prophétie du terrain sur celle des discours. Et si ses mots se transforment parfois en containers plus compliqués à acheminer que prévu, la marchandise arrive toujours à bon port, indexée sur la seule valeur de la persévérance et du plaisir. Plus value de la solidarité: il y a de la joie à donner de la joie. Ça ne se monnaye pas. Mais ça se combine, ça se tisse, car Iban ne le dit que trop, «l’asso Surfeurs Solidaires ne résulte que de la contribution des gens qui l’entourent, une chaîne multiple entre la collecte, la réparation, la distribution, qui alterne avec les années, mais toujours solide et solidaire.» Et Iban d’insister pour remercier tout le monde et des piliers comme Baptiste Dalmon et son réseau de bénévoles à Oléron,  l’équipe des réparateurs infaillibles, Martin Dupont, Tim Bornet, Sabri Ben Khemis, Gérad Dabbadie avec les planches Bic, Damien Houques avec la wax Greenfix…(voir communiqué dessous)

A l’instar de la mobilité et de la réactivité faisant la vie d’aujourd’hui, Surfeurs Solidaires fonctionne horizontalement en rebondissant sur les opportunités bienveillantes de chacun, réseaux sociaux et rencontres du moment à l’appui. Loin de s’essouffler l’association a battu en 2017 ses records de solidarité. De quoi donner de l’énergie à Iban, s’il en manquait !  De quoi convaincre d’autres acteurs à renforcer la chaîne colporteuse.

Paru dans Surfer’s Journal 126

Infos : surfeurs.solidaires@free.fr – 06 64 52 72 95

PS: Pour Surfeurs Solidaires, 2017 est l’année de tous les records. Pays de destination: Madagascar,
Sierra Leone, Jamaïque, Philippines, Cap Vert, Maroc (9 villes et villages), et 3 skate au Nicaragua.


Matos envoyé: 50 planches de surf, 25 bodyboards, 200 combinaisons, 60 leashs, 500 wax Greenfix,
16 palmes, plus dérives, revues, livres, housses, palmes de nage, lycras, lunettes, shorts, masques et tubas. Nombre de convois:15 groupes de personnes ou individus sont partis de France vers les pays citen avion, voiture, camion ou camping-car, on prend ce que l’on peut, comme on peut.

Partenaires associatifs: l’association Deeptown de Dieppe pour la Jamaïque, l’association Surf 4 Children (Italie) pour le Sierra Leone, le Gang of Greenwood d’Oleron pour le Cap Vert, Gubatnon for adventourism aux Philippines, l’association Txalupa de Montreuil qui travaille à l’insertion des jeunes de banlieue par des treks nautiques, ainsi que 8 clubs marocains (Larache, Ain Sebaa, Tifnit, Douira, Tiznit, Tan Tan, Layoune et Boujdour) et depuis peu l’association Sable et Cahier de Skhirat qui donne des cours de surf à ceux qui suivent ses cours d’alphabétisation et avec Surfrider Foundation (Biarritz) pour la récolte de matériel.

Partenaires Pro: Greenfix et BIC Surf, Rip Curl, Yew Board, Wildsuits …