Style sous influence

Style sous influence

Parler de style en surf, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Comment un corps imprime sa gestuelle esthétique et fonctionnelle avec l’élé- ment naturel qui le meut, c’est toute la ques- tion du surf et, à partir de lui, celle des sports de glisse dont le style préfigure souvent leur distinction des autres sports. Que style rime avec glisse tient au fait qu’il serait comme un effacement du geste dans sa facilité à épouser à bon escient l’élément et son mouvement. Regarder Gerry Lopez, Tom Curren, Joel Parkinson, Andy Irons ou John John Florence et Stéphanie Gilmore (pour ne citer qu’eux), c’est retenir l’émotion esthétique suscitée plutôt que la prouesse technique effectuée. Ou pour le dire autrement: si on est ébloui par Kelly Slater, on succombe devant John John Florence, le second offrant à un tube sur Backdoor/Pipeline une facilité native du geste qui en redouble l’esthétisme par invisibilité. Le

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