A l’heure où le vaste champs de l’univers de la «data» est en train de devenir la nouvelle mine d’or de notre existence numérique et consommatrice, chaque fois plus immédiate et à la mémoire éphémère, il y a peut-être un anachronisme de la part d’un auteur et de son éditeur à croire à la mission encyclopédique (modestement) d’un livre. Mais heureusement il y a encore des «fous» sur terre qui se détournent des injonctions capitalistico-idéalistes des gourous algorythmés et fortunés de la Silicon Valley. Face à l’universalisme numérique dans lequel ces derniers ont décidé de baigner tout ce qui désormais nous sera donné à lire, à voir, à entendre, il y en a qui croient encore en Jules Verne, à cette écriture du récit qui mène ailleurs, à cet objet du livre pour transmettre ce qui fait la portée universelle d’une mémoire nourrie de multiplicités d’existences et de témoignages dûment
Lire la suite →Dans un livre collectif, Vivre en mer*, sous la direction d’Hélène Guiot, ethnoarchéologue, spécialiste de la culture polynésienne, l’article sur la rencontre de Cook et de Tupaia est particulièrement évocateur de la grande culture maritime des anciens Polynésiens. Ecrit par Anne Di Piazza, archéologue attachée au Cnrs-Credo Aix-Marseille, il révèle aussi la portée de cet événement réunissant deux grands hommes, ayant chacun l’ouverture d’esprit de chercher à se comprendre, malgré la barrière du langage et le fossé culturel. Tupaia est né vers 1725, originaire de l’île de Raiatea. C’est un grand prêtre et surtout un grand navigateur, largement reconnu dans la communauté polynésienne, au moment où le capitaine Cook explore le Pacifique et arrive à Tahiti en 1769, à l’occasion de son premier voyage, à bord de l’Endeavour. Deux ans auparavant le navigateur britannique Samuel Wallis avait déjà accosté à Tahiti et rencontré Tupaia dont la politique a été
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