Retrouvez à partir du 7/8, le dernier numéro de Surfer’s Journal avec au sommaire: – Les vagues des Tuamotu (Polynésie) surfées par Michel Bourez, Jérémy Florès… et photographiées superbement par Ben Thouard – La question des piscines à vague: est-ce toujours du surf ? En attendant elles se développent… – Nazaré, avec le récit de l’aventure de deux surfeurs landais, amis, qui se sont donnés le défi et les moyens (l’entraînement) d’affronter la vague en tow-in, sous le regard des autres big wave riders… – L’été surf 1968 à la Barre. Extraits de l’exposition à Anglet sur une année et un été charnières pour la jeunesse et le surf dans le monde… – Tel Aviv, en Israël, ville à l’esprit méditerranéen où le surf fait aussi partie de la vie courante, malgré la tension de l’actualité conflictuelle qui s’immisce dans les pas du quotidien. – Point Panic, un spot à
Lire la suite →L’énergie solidaire, quand on l’a, c’est pour la vie. Qui en douterait n’a qu’à rencontrer Iban Régnier, 47 ans, fondateur de Surfeurs Solidaires, et déjà 17 ans de voyage au long cours à transporter du matos en contrées sans fortune (mais non sans vagues), à trouver d’autres colporteurs et colporteuses, à nouer de la convivialité internationale, à tempérer de l’avidité locale, à orchestrer de la mobilité d’équipe pour autant d’équipes mobiles agissant là où conduisent le voyage et la rencontre, là où le surf devient alors une affaire pour tous. Bodyboardeur passé au surf, Iban profite d’habiter Bayonne pour surfer tous les spots de la Côte basque avec la diplomatie du sourire et des rencontres propices, autant de vagues exquises surfées aussi avec expertise. Guide touristique sur le territoire au titre de son métier officiel et rémunérateur, Iban est aussi un agitateur de culture avec des concerts insolites de haut
Lire la suite →L’image de Duke Kahanamoku (1890-1968), «le père du surf moderne» disparu il y a cinquante ans, est une icône essentielle et incontournable du monde du surf, tant fut grande son influence et tant il était photogénique. Pourtant, paradoxalement, nous ne savons pas grand-chose de son existence alors que, jusqu’à Barack Obama, il était le plus célèbre natif d’Hawaii. Apôtre du surf, il l’a révélé au monde et il incarne presque à lui seul la culture et l’histoire de cette pratique dévorante qu’il nous a transmise. À l’aube du XXe siècle, membre du dernier carré des surfeurs hawaiiens, il contribua de manière essentielle à sa relance en captivant les Alexander Ford et autres Jack London qui en clamèrent ses bienfaits, en créant le premier club de surf au monde et en réalisant des démonstrations sur les côtes américaine et australiennes. Sa «Long Ride» est restée dans la légende des plus
Lire la suite →Comme pour Martin Potter l’an dernier, une accréditation presse sur le Margaret River Pro 2017 m’a permis de me retrouver aux côtés du champion du monde 1988 Barton Lynch, tous deux à surplomber le pic principal du haut des escaliers, sans mot dire. Pottz m’avait quelque peu expédié en 2016 et j’avais bien l’intention de ne pas commettre deux fois la même erreur. J’ai laissé durer ce blanc pendant une minute avant de lui jeter un regard de côté. Malgré, ou peut-être à cause de ses cheveux poivre et sel, il semblait en excellente condition physique. Dans sa main gauche, un micro sans-fil qu’il tendrait d’ici peu au visage dégoulinant de John John Florence, tandis qu’une oreillette était reliée à la batterie dans la poche arrière de son pantalon. C’est à cet instant que je choisis de me lancer, pour me faire voler la priorité par une voix dans
Lire la suite →Le Musée d’Aquitaine à Bordeaux accueille jusqu’au 2 décembre 2018, l’exposition Jack London, Dans les mers du sud, initialement créée l’année dernière par le MAAOA à Marseille. Une exposition exhaustive et superbe autour de Jack London et son voyage et récit dans le Pacifique, La croisière du Snark, à ne pas manquer ! Petit rappel, c’est lors de cette croisière menée avec sa femme Charmian, que l’aventurier et écrivain américain fit escale en 1907 à Hawaii. Moment majeur dans l’histoire du surf puisque par l’intermédiaire de Alexander Hume Ford, Jack London s’initia alors au surf à Waikiki auprès de George Freeth et écrivit cette phrase historique au sujet la pratique océane hawaïenne, tombant alors en désuétude: «A Royal Sport. That is what it is, a royal sport for the natural kings of the earth.» Une phrase qui eut pour effet de sortir le surf de son extinction, en réveillant le regard des blancs,
Lire la suite →Retrouvez au sommaire de ce numéro: L’interview de Barton Lynch, champion du monde 1988 L’aventure des premiers surfeurs de Desert Point, la vague de rêve en Indonésie Retour sur la tentative de Garrett McNamara de surfer la vague des icebergs, l’occasion d’un portrait du big wave rider. L’actualité des planches asymétriques, que surfent quelques jeunes talentueux comme Ryan Church ou Bryce Young. Hommage à Bruce Brown avec des photos inédites d’Endless Summer. Le portfolio de Ryan Miller, le photographe qui accompagne les pros du tour. Portrait de Phyllis Dameron Albrecht, bodyboardeuse audacieuse de 80’s dans les grosses vagues d’Hawaii et sans complexes devant les mecs ! Le jeune Will Banks, affrontant seul les slabs dangereux d’Ecosse. Déjà 17 ans de Surfeurs Solidaires, belle dynamique d’un asso généreuse. Le succès de la seconde édition du Brest Surf Film Festival. Le livre sur Duke avec la parution de la biographie du surfeurs
Lire la suite →Jardim do Mar, à Madère, a une longue histoire. Trop longue à raconter ici. Mais entre la première fois où cette vague a été surfée par un surfeur solitaire de passage en 1977 et la photo au-dessus, prise il y a peu, elle est passée par le secret (pendant de longues années), puis par une médiatisation discrète à faire beaucoup rêver. Après les surfeurs étrangers, ce furent les surfeurs locaux qui en firent leur jardin, avec ouverture et amabilité. Il y eut même un championnat du monde de grosses vagues. Et soudain arrivèrent la fin du rêve surf et la rupture au village, avec la construction d’une promenade/parking pour voiture en pied de vague, entre les pour et les contre. Une construction réalisée dans le cadre de la modernisation de l’île et de ses routes grâce aux fonds européens, mais dirigée alors par un gouverneur autocratique qui avait des intérêts
Lire la suite →Il y a une puissance de la vague. Il y a une puissance des sculptures de Nathalie Pitel, elle-même forgée jusqu’à la fin de son adolescence par la puissance du paysage de la presqu’île de Crozon. Là où elle a surfé tout ce temps avant de partir faire les Beaux-Arts à Quimper et devenir, à 32 ans, sculptrice en pleine expression de son art. «Pas d’acquis sans perte. Si inventer la substance, c’est indirectement inventer l’accident, plus l’invention est puissante, performante, et plus l’accident est dramatique.» La citation, reprise presque comme un mantra par l’artiste, est de Paul Virilio, urbaniste philosophe, penseur majeur du vingtième siècle par sa réflexion sur la vitesse et son rôle prescripteur dans le progrès moderne. Une vitesse, pour Virilio, qui fatalement se retourne à un moment ou à un autre en accident. La vitesse comme substance d’inventions incessantes du siècle précédent, dont les accidents (des
Lire la suite →Le Brest Surf Film Festival, du 9 au 13 mai 2018 a été l’occasion de découvrir sur grand écran un film étonnant et qui a eu le «coup cœur du jury». En effet celui-ci va à La Torche de Hugo Manhes, ayant déjà un pied dans le cinéma et qui a eu l’audace de filmer de nuit Ian Fontaine et Gaspard Larsonneur. Session épique à 2h30 du mat pour les deux bretons, tournage risqué et technique, mais le rendu est ficelé et esthétique pour Manhes et son équipe, avec plus de 100 000 watts d’éclairage. Un filmé déjà primé sur Vimeo (et donc à voir sur le web) et qui, sur grand écran, redouble de délire et de graphisme. A défaut d’écran cinéma, mettez en grand sur votre ordi…!
Lire la suite →Le surf et les surfeurs comme objet d’études scientifiques ! Qui l’aurait cru ? Du moins parmi ceux d’antan qui enjambèrent, par monts et par vaux, un mode de vie happé par la vague. Et pourtant l’intérêt des sciences sociales pour le surf n’est pas nouveau. Depuis plus d’une vingtaine d’années, des sociologues, des anthropologues dans nombre d’universités dans le monde ont posé leurs outils conceptuels de décryptage et d’analyse d’une communauté humaine, sur le phénomène surf irriguant la société moderne à sa façon, tant par ses vagabonds rêveurs toujours en cavale sur des crêtes échevelées que par ses organisateurs et autres entrepreneurs au pragmatisme sportif et commercial. Des beachbums aux JO en passant par quelques milliards, c’est vrai que ça peut faire un marqueur de notre société. En France, des ouvrages universitaires, collectifs ou individuels (Jean-Pierre Augustin, Alain Loret, Hervé Guibert, Anne-Sophie Sayeux, Taha Al Azzawi…) ont défriché le phénomène surf
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