Le surf est désormais inscrit aux Jeux Olympiques avec des médailles qui seront attribuées en 2020 à Tokyo. Dans la foulée, Paris devient la ville des JO de 2024 et entre Biarritz, Capbreton-Hossegor-Seignosse, Lacanau-Bordeaux et le surfpark Wave In City en projet à Paris, les dossiers de candidature pour obtenir l’épreuve olympique du surf en France sont sur les starting-blocks. Ces faits marquent une reconnaissance du surf dans la grande scène sportive et sont le fruit de surfeurs qui se sont battus, à leur plus grand mérite, pour un tel succès. Pour autant la question du bien fondé du surf aux JO est sur nombre de lèvres, et les pour et les contre ont vite fait de polémiquer. Le débat peut paraître vain à partir du moment où l’affaire est conclue. De même, le surf en soi n’appartient à personne et son évolution est à l’image de la diversité de
Lire la suite →Peut-être que cela lui rappelle la période (années 1980) où il était fabricant à Hendaye de dérives de windsurf, où il manipulait les produits, où il plongeait les mains dans la matière. Toujours est-il qu’après plus de 25 ans de carrière professionnelle comme photographe de surf, Bernard Testemale, plus que reconnu dans le métier, passé comme ses collègues, de la subtilité du diaphragme d’ouverture combinée à la qualité des optiques avec la pellicule argentique, à la course au meilleur capteur numérique faisant l’ivresse incessante de la colorométrie pixelisée d’aujourd’hui, hé bien après tant d’expérience photographique, notre sexagénaire a décidé de revenir à l’origine de la photographie avec des prises de vues comme en 1850. La photo au collodion, il n’est pas le premier, ni le seul (voir SJ n°111), mais à tout le moins Bernard Testemale y a mis toute sa passion depuis six ans. Et il s’est donné les moyens
Lire la suite →Il n’est pas toujours facile de se faire un prénom quand on a un frère aîné, Ben Harper, dont le talent musical est mondialement reconnu et apprécié. Mais la musique chez les Harper, c’est une grande histoire familiale. Tout autant que Ben, Peter Harper a grandi en passant son enfance dans ce magasin d’instruments de musique que tenait sa grand-mère, dans un petit patelin à l’est de Los Angeles. Une grand-mère qui lui a appris l’amour et la rigueur de la musique, comme elle les avait transmises à sa mère, elle-même une musicienne capable de jouer n’importe quel instrument à corde. A cette filiation maternelle, ajoutez un père, aujourd’hui décédé, percusionniste, alors on comprend que Peter ait en lui le plaisir musical et une aisance à composer et chanter du folk. Contacté il y a deux ans par Surfrider Foundation Europe pour venir jouer au sein du festival Ocean Climax, sans
Lire la suite →Un peu comme des sessions de surf marquantes, François Lartigau voyait la vie en Surfing Moments. Et des moments de surf, des moments de vie, il en a eu, ce qui lui faisait dire, avant de nous quitter, qu’«il en avait bien profiter». Une vie riche. Cette exposition qu’il préparait avec Jacky Dupin, surfeur et homme de culture, directeur du Musée de Guéthary, et ce livre auquel il travaillait (et qu’il demanda à Alain Gardinier, d’aboutir), il avait bien l’intention de les vivre le jour J, d’en faire d’autres Surfing Moments, de joie, de rencontres… dont sa mémoire pullulait. Il s’est battu jusqu’au bout, jusqu’au moment il a accepté son destin avec une dignité exemplaire. Le jour du vernissage de l’exposition, alors que cette semaine de mai affiche des soirées orageuses, comme lors de la cérémonie océane qui lui fut consacrée en décembre 2016, le temps est au beau. Un
Lire la suite →A l’occasion de la sortie en France de la biographie de William Finnegan, Jours Barbares (1), qui a reçu le Prix Pulitzer 2016 aux Etats-Unis, nous publions ici l’entretien qu’il avait accordé à Surfer’s Journal en 2011, à New York, au sujet de ce livre en cours d’écriture et de sa vie de surfeur et de son métier de grand reporter de guerre pour The New Yorker. Propos recueillis par Jamie Brisick En 1992, le New Yorker publie « Playing Doc’s Games », une nouvelle en deux parties qui totalise 39 000 mots et dans laquelle le journaliste William Finnegan plonge le lecteur dans le milieu du surf de San Francisco. Très vite cette nouvelle acquiert la réputation d’être « le meilleur morceau de littérature jamais écrit sur le surf », une opinion toujours en vigueur aujourd’hui. Cette nouvelle évoque ce qui n’est jamais écrit à propos du surf : elle décrit les sentiments qu’on éprouve dans
Lire la suite →Est-ce bien sérieux tout ça ? Right Time Right Place, un véritable collectif d’artistes ? Ou une bande de potes qui prennent comme prétexte l’art pour se retrouver autour d’événements surf artistiques qu’ils conçoivent eux-mêmes. Un peu tout ça à la fois, une bonne dose de rigolade, un peu de sérieux pour concevoir les œuvres et devant les élus pour présenter les projets. Et aussi au final une bonne session de surf à partager après le vernissage. «Notre objectif est de mettre en scène de manière qualitative et collective des œuvres de surf art pour créer des expositions cohérentes et alternatives. Le choix des lieux, des thèmes d’expositions, des œuvres et des artistes sont autant de moyens que nous utilisons pour donner du sens à notre proposition artistique et voyager dans l’univers du surf art. Si le mot collectif à un sens, nous sommes ce qu’on appelle un collectif.» Les
Lire la suite →Dans tout ce qu’on nous propose, dans tout ce qu’on voit, on ne sait plus où donner de la tête, mais il y a parfois des petites pépites qui surgissent, sur lesquelles on peut avoir la chance de tomber et qui soudainement nous séduisent, dont on prend alors le signe, l’objet comme un cadeau, pour soi ou pour offrir à quelqu’un qu’on aime bien. Comme par exemple en marchant au bord de l’eau et en trouvant un de ces bouts de verre brassé, lissé par le ressac qui aurait pris la forme d’un petit cœur. Ou encore un petit galet en forme de vague… On le prend, on le met dans sa poche, on l’y laisse ou on le met sur l’étagère ou on le donne justement à la bonne rencontre qu’on fait en suivant… On connaît ces gestes, cette sensation. La poésie des choses avec le flux de la
Lire la suite →La cérémonie autour d’un défunt tient pour beaucoup à une tradition religieuse, souvent continuée à bon escient qu’on soit croyant ou pas. A cela les surfeurs ont la particularité d’y ajouter leur cérémonie océane, de tradition polynésienne, hawaïenne, où la personne décédée, connue pour son lien avec l’océan, part retrouver ces eaux salées et ces vagues sacrées qui constituaient comme une «enveloppe» d’elle-même, selon la vision ancestrale de ces Polynésiens qui colonisèrent les îles du Pacifique et inventèrent le surf. Ainsi un peu partout dans le monde, s’expriment désormais ces racines du surf dès lors qu’une communauté tissée autour d’un spot perd un des siens. Comme une tradition renouvelée qui assurent aux surfeurs un moment de recueillement et de partage, tant avec l’ami disparu qu’avec cet océan dont chaque surfeur sait, par ailleurs, qu’il se dispute individuellement les vagues. Il y va d’accompagner celui qui s’en va comme de se
Lire la suite →Ici une scie, là une perceuse à colonne, sur l’établi, un rabot… La grand-mère d’Edgar Flauw ne reconnaîtrait sans doute pas sa maison de Coat-Méal. Le jeune designer partage désormais les lieux avec d’autres anciens étudiants de l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, basée à Brest. J’ai roulé une demi-heure sous un ciel noir pour atteindre le pavillon, j’ai laissé mon regard naviguer de jardin en jardin avant d’atteindre le bon, tapissé de myosotis. Toute la journée, les élèves brestois avaient exposé leurs projets devant le jury dont je faisais partie. Je découvre soudain dans ce petit coin de campagne une autre énergie créatrice, débordante, une émulation. Une éclaircie. Entre deux établis, une housse. Edgar Flauw en sort une planche de surf qui ressemble à une arête de poisson, et ce n’est pas seulement une affaire de style. Extrait du projet Ludarista, l’objet expérimente des formes directement inspirées de la
Lire la suite →Matt Biolos a les boules. Il vient de se faire opérer des oreilles en pleine année El Niño et le shaper déjà bougon d’ordinaire l’est encore plus. C’est sûr, il vient de se taper 40 jours de snowboard à Mammoth Mountain, mais bon, ce n’est pas la même chose. Le gars veut des vagues. Copropriétaire de Lost/Mayhem, parmi les marques de planches de surf les plus connues, de celles qui font gagner, Matt Biolos est une voix qui compte lorsqu’il s’agit de discussions sérieuses sur le matériel de surf. La pression d’un chef d’entreprise (les dizaines d’emplois, une pléthore de licences internationales à gérer, la rentabilité financière) lui donne cette allure du type qui porte toute la responsabilité sur ses épaules. Mais si vous voulez inverser ce rictus, abordez donc le sujet des planches. —Scott Hulet Scott Tu trouves encore le temps de jouer du rabot et de shaper des
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