Parler de style en surf, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Comment un corps imprime sa gestuelle esthétique et fonctionnelle avec l’élé- ment naturel qui le meut, c’est toute la ques- tion du surf et, à partir de lui, celle des sports de glisse dont le style préfigure souvent leur distinction des autres sports. Que style rime avec glisse tient au fait qu’il serait comme un effacement du geste dans sa facilité à épouser à bon escient l’élément et son mouvement. Regarder Gerry Lopez, Tom Curren, Joel Parkinson, Andy Irons ou John John Florence et Stéphanie Gilmore (pour ne citer qu’eux), c’est retenir l’émotion esthétique suscitée plutôt que la prouesse technique effectuée. Ou pour le dire autrement: si on est ébloui par Kelly Slater, on succombe devant John John Florence, le second offrant à un tube sur Backdoor/Pipeline une facilité native du geste qui en redouble l’esthétisme par invisibilité. Le
Lire la suite →JUNGLE, fresque en studio. Chaque artiste a sa singularité. Celle de Rémi Bertoche est celle d’une peinture débordante de couleurs, de surface, de productivité, d’énergie et doublée d’une vie tout aussi trépidante et insatiable, jouant à tout instant son va-tout. L’homme en est à son quatrième livre d’art auto-produit, mais sa vie est déjà un roman que même l’écrivain le plus narratif aurait peine à écrire. De fait, Rémi Bertoche, faut arriver à le suivre ! Pour autant il a deux constances dans la vie: 1) la vague que le surf lui a mis dans la peau et dont l’énergie aussi puissante que volatile, aussi cassante qu’enthousiasmante coule bel et bien désormais dans son sang. 2) la peinture donc dont le coup de pinceau s’avère être aussi proliférant qu’infatigable, aussi relevé que spontané, avec cette aptitude technique de n’avoir crainte d’aucun sujet (même si le surf en est le
Lire la suite →Au premier contact de l’individu, on peut se dire que l’homme est charpenté. Qu’il a même un visage de guerrier, pas tant de ceux qui ont un territoire à défendre, mais plus comme si son faciès avait été sculpté par un terroir. Pourtant Romain Quesada n’est pas un homme du sillon agricole même s’il aime mettre les mains dans la terre… comme dans la mer. Puis soudain, au son discret de sa voix, de ses phrases qui tâtonnent tout en conduisant leurs mots à bon escient d’un fait ou d’une description, sa rugosité s’efface et on se laisse porter par la fluidité qui l’imprègne, le nourrit, le sauve. L’enfant qu’il a été a grandi dans le paysage du Bassin d’Arcachon, dans celui des plages et des vagues qui bordent cette enclave mouvante, brassée de sable dunaire, de courants impétueux, d’aigrettes blanches, de raies bouclées, si spécifique, si chère au littoral
Lire la suite →Tout d’abord nous tenons à nous excuser auprès d’une partie des abonné(e)s qui n’ont pas reçu dans les délais convenus le dernier numéro de Surfer’s Journal. Nous avons dû faire face à un problème technique extérieur à nous, ayant perturbé l’acheminement des envois et sur lequel nous n’avions aucune prise. Il nous a fallu déjà décanter la situation puis recenser un à un les abonnés qui avaient ou pas reçu la revue, en les joignant autant que faire se peut par email ou via les réseaux. Comme dans le même temps nous étions rentrés dans la réalisation du numéro présent, petite équipe faisant, la manutention du renvoi des magazines n’a pu être immédiat. Aussi nous remercions les abonnés, mis en attente, de leur indulgence et de leur patience. Ce problème a été difficile pour nous à gérer et représente un accident de parcours non négligeable que nous aurions évidemment voulu éviter.
Lire la suite →Cineaste, collectionneur, voyageur, artiste, shaper, surfeur…Retrouvez la singularité de personnages qui font la diversité de la culture surf. Au sommaire de ce numéro : – Rencontre avec le cinéaste Jack Coleman qui peaufine ses images et son montage à l’exemple des surfeurs stylés actuels qu’il filme comme Alex Knost, David Rastovich, Ryan Burch, Bryce Young… – Voyage road-trip au Chili avec le choix délicat des spots, une aventure à la rencontre des vagues et de la population. – Hank Warner, shapeur californien qui, enfant de la balle, a connu les surfeurs légendaires des 60’s avant de devenir lui-même une référence. Il témoigne de son parcours. – Détour par Cuba pour y trouver quelques vagues, mais surtout des locaux passionnés de skate et de surf avec les moyens du bord. – Un collectionneur, Charles Adler, rempli de culture surf et dont la maison est un musée vivant. – L’histoire d’un design,
Lire la suite →Sortie du Surfer’s journal 135 (dec-janv 2020) avec un sommaire plein de surprise et la possibilité d’un achat avec un superbe calendrier. Noël, faites(vous) plaisir ! Au sommaire: – Interview avec Andrew Doheny, surfeur pro qui a pris la tangente pour shaper et surfer ses propres planches tout en continuant dans la performance des manœuvres nouvelles. – Présentation de prochain film de Thomas Campbell, cinéaste et artiste, où le graphisme créatif s’associe à l’esthétisme de la vague et du renouveau actuel des styles de surf. – La trajectoire de Lloyd Kahn, surfeur de l’époque du balsa, passé architecte New Age, qui, à plus de 80 ans, n’a rien perdu de son goût de la vague et de son penchant pour les constructions tenant compte de la nature. D’actualité ! – Récit d’un grand voyage en 4X4 en quête de nouveaux spots, du nord au sud de l’Afrique par des habitués de
Lire la suite →Malgré des décennies d’étroite collaboration avec le shapeur/mentor Al Merrick, Tom Curren a souvent fait des digressions vers des designs non conventionnels, et souvent dans les vagues de taille. Souvenez-vous de sa maîtrise d’un Firebal Fish de 5’7’’ dans un Sumbawa mastoc. Ou de ses trajectoires le long des sections parfaites de J-Bay sur un quad 6’1’’ ou un fish Skip Frye. Et puis il y eut l’improbable Reverse Vee de Maurice Cole, qui le mena à son troisième titre mondial en 1990. Au fil de sa carrière, Tom Curren a toujours été ouvert à surfer tout ce qui piquait sa curiosité, quoi que pût en penser l’establishment du tri-fin. Ces dernières années, ont circulé des images de Curren surfant debout sur des skimboards et des bodyboards sur des pics en Indo, des pointbreaks au Mexique et autour de chez lui, à Santa Barbara. Disciple de Curren depuis toujours,
Lire la suite →Après une première rame pour ta planète à l’occasion de l’étape, à Biarritz le 6/10/2018, d’Alternatiba dans son tour de France écolo à vélo, il y avait un pari audacieux de notre groupe organisateur (1) à décider de mobiliser les surfeurs(ses) tous les premiers samedis du mois, jusqu’au G7 à Biarritz en août 2019, soit onze mois plus tard. L’audace n’était pas de nous convaincre nous-mêmes de l’intérêt de ramer tous les mois, mais bien de susciter celui-ci auprès des surfeurs(ses). Et entre l’individualisme exacerbé de notre espèce aquatique et les «A quoi ça sert ? Quelle légitimité ?» permettant à tous les détracteurs de trouver de bons arguments pour ne pas y aller ou pour dénigrer une telle action, la tâche de rassembler des surfeurs n’a pas été facile. On s’en doutait et la persévérance fait partie de la rame pour décrocher une vague en surf. Pour autant, fallait tenir. Au
Lire la suite →Jusqu’au 5 janvier 2020, La déferlante surf immerge le Musée d’Aquitaine et la ville de Bordeaux dans un océan d’objets, de planches, de photos, de tableaux, révélant puissamment le surf dans sa dimension sociétale, historique, créative, poétique… Inédit et unique. Un message de couleurs qui vivifie la teneur de notre époque grâce à une scénographie pleine d’exotisme. A ne pas manquer, ça vaut le détour. Petite présentation pour vous attirer. De grandes expositions sur le surf, il n’y en a pas eu tant que cela. Citons cependant en France Sur la vague à la Corderie Royale à Rochefort en 2005, La dernière vague à La belle de mai, à Marseille, en 2013. Egalement 50 ans, puis 60 ans de surf à Biarritz en 2007 et 2017. Aussi lorsque huit cent mètres carrés d’exposition temporaire sont consacrés au surf dans le musée le plus emblématique de Bordeaux, lui-même attaché à l’histoire et
Lire la suite →Avec en couverture une photo aérienne de Dion Agus en pleine action, prise par le photographe Nick Green, ce numéro 134 de Surfer’s Journal vous propose : – Un entretien avec Tom Curren et sur les planches qu’il s’invente et surfe ! – Une rétrospective des aventures épiques et audacieuses du trio breton, Lost in the swell, à l’occasion des dix ans de leur première expédition en mode tribal sur une île en Indonésie. – Voyage en Afrique de l’ouest, au rythme de la musique qui baigne les habitants d’un petit village de pêcheurs dont le rivage détient une droite de rêve. – Drew Kampion, plume légendaire du surf, évoque l’ambiance du North Shore, Hawaii, des 60’s tout en dressant le parcours d’un témoin de l’époque, le photographe David Darling. Photos commentées de celui-ci. – Portrait de Paul Naudé, surfeur sud-africain, finaliste du Pipe Masters dans les 70’s et acteur notoire
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